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Mise à jour du marché : Achète en mai… et tous les autres mois

Daniel Trum
par: Daniel Trum8 min de lecture

Selma, le bot sympa et infatigable,  partage les dernières infos sur les marchés financiers.

En bref : 

  • Avec des performances différentes selon les régions et les secteurs économiques, les marchés financiers reflètent un tableau mitigé ces derniers temps.
  • Selma a la conviction qu’une stratégie d’investissement à long terme bien diversifiée est la seule façon de pour réduire les risques sans renoncer au potentiel de rendement. Ne vends pas en mai, garde tes investissements ! 
  • Selma a identifié quelques changements dans les valorisations boursières. Selma va donc acheter un peu plus d’actions de sociétés américaines et réduire les parts de portefeuille investies dans des actions de sociétés en Suisse, en Europe et dans les marchés émergents.

Des marchés qui reflètent un tableau mitigé 

Ces derniers temps, les marchés financiers présentent de nombreux points communs avec la météo. Globalement, le soleil se fait toujours attendre. Au niveau régional, les écarts sont importants, certains endroits connaissant la sécheresse, d’autres les inondations. 

Traduction en termes de marchés financiers : depuis que les craintes liées à la santé du secteur bancaire se sont calmées, les actions des entreprises européennes se portent étonnamment bien. Par contre, le marché américain en général et les investissements dans l’immobilier et le capital privé ont été plus ou moins décevants.

Parts de marché de l’industrie plus fortes récemment     

On est encore dans l’attente que certains des principaux marchés se remettent complètement des pertes subies en 2022. Les indices régionaux privilégiant les grandes entreprises industrielles, comme le Dow Jones américain ou le DAX allemand, se sont déjà complètement remis de la crise de 2022. En revanche, les indices boursiers plus larges qui représentent les principales régions économiques mondiales comme le S&P 500 américain et le MSCI EM (marchés émergents) ne sont pas encore remontés à leur niveau le plus haut. Donc il est possible que de légères différences dans l’orientation d’une stratégie d’investissement se traduisent par des différences de performance.

Ce qui est profitable une année peut ne pas l’être pendant 10 ans

La prudence est de mise, comme toujours, dès lors que certains investissements semblent plus performants que d’autres. Il est fréquent que ces différences passagères s’estompent ou s’inversent même avec le temps. Le Dow Jones s’est peut-être avéré être le meilleur choix sur le marché américain au cours des 18 derniers mois, mais, au cours des 10 dernières années, le S&P 500, un indice plus large, a dépassé le Dow Jones de 24 %. C’est énorme !

La raison en est simple : le Dow Jones comporte nettement moins d’entreprises de technologie moderne. D’après Selma, parier sur la performance de tel ou tel secteur de l’économie au cours des 12 prochains mois ne relève pas d’une stratégie d’investissement efficace. L’histoire nous montre que les tentatives de ce genre ont échoué tout autant que celles visant à sélectionner les meilleures entreprises individuelles. Selma pense donc que tu devrais plutôt viser la diversification la plus large possible.

“Sell in May and go away” ?

Chaque année, les médias financiers confrontent les investisseur·se·s à la même question. Cette question découle de l’observation selon laquelle les marchés des actions d’entreprises sont généralement plus performants entre novembre et avril qu’entre mai et octobre.

Mais résumer cette observation par l’expression“Sell in May and go away” (“Vendez en mai et partez”) est trompeur. Si les marchés d’actions des entreprises ont des performances moindres en été, la question essentielle qui se pose alors est la suivante : qu’est-ce qui rapporte plus ? Et la réponse est : rien. 🙌

Comme le précise l’American Corporate Finance Institute, « le S&P 500 produit généralement des rendements positifs pendant environ deux tiers du temps entre mai et octobre, tandis que ce pourcentage atteint 77 % entre novembre et avril ». Autrement dit, si tu te retires des marchés durant la période mai-octobre, tu vas perdre beaucoup d’argent sur le long terme. Le graphique ci-dessous illustre très clairement ce point.

Source: Logicly

Note :  Ce portefeuille type est composé de trois ETF, le BlackRock iShares Core MSCI World UCITS ETF USD (Acc) et le BlackRock iShares MSCI EM UCITS ETF USD (Acc) pour les actions de sociétés, et le Xtrackers II Global Government Bond UCITS ETF 4C — CHF couvert pour les emprunts auprès de pays.

Attention : les performances enregistrées dans le passé ne constituent pas une indication des performances à venir !

Il y a une astuce

Avoue : comme tout le monde, tu aimerais avoir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière ! 😇 

Évidemment, ça serait génial de pouvoir investir à moindre risque sans pour autant compromettre ses chances d’obtenir de bons rendements à l’avenir. Et bien, tu sais quoi, c’est tout à fait possible ! On a déjà écrit sur le sujet : la « diversification ».

Qu’est-ce qui rend la « diversification » si géniale ?

Communément qualifiée de « seul repas gratuit » dans le domaine de l’investissement, la diversification, chez Selma, te permet de répartir tes investissements à l’aide d’ETF de différentes sociétés dans le monde, ainsi que de différentes classes d’actifs (obligations, immobilier, métaux précieux, etc.). Ainsi, tu obtiens des rendements similaires, voire supérieurs, avec un risque beaucoup plus faible. En effet, les différents investissements fluctuent de manière différente et peuvent ainsi se compenser partiellement.

La diversification, c’est précisément ce qu’offre un portefeuille réparti à l’échelle mondiale, comme ceux que propose Selma. Tu ne paries pas sur un secteur de l’économie connaissant de meilleurs résultats pendant un an ou deux. Tu vises le meilleur rendement possible pour un niveau de risque défini, sur un horizon lointain. 🕒

Comment Selma fait face à la situation actuelle du marché

Les seuls ajustements stratégiques que Selma considère comme judicieux sont ceux liés à la surévaluation ou à la sous-évaluation des indices d’actions d’entreprises. Ces ajustements sappliquent uniquement à ton portefeuille d’investissements privé, pas à ton compte pilier 3a.

Comme on l’a vu plus haut, les actions des entreprises américaines sont un peu à la traîne par rapport aux actions européennes. Du coup, Selma identifie à présent un changement dans les valorisations : les actions américaines sont redevenues un peu plus attrayantes par rapport aux actions européennes et suisses qui ont récemment enregistré de belles performances, mais aussi par rapport aux marchés émergents.

Du coup, Selma prévoit d’investir un peu plus dans les actions des entreprises américaines, anticipant qu’elles rattraperont leur retard. A contrario, on investira un peu moins dans les actions européennes, suisses et des marchés émergents. Ces actions sont désormais plus chères ou, pour ce qui est des marchés émergents, sont toujours trop coûteuses par rapport aux bénéfices d’entreprise qu’elles génèrent. 

À propos de l'auteur
Daniel Trum

Daniel Trum

Daniel est un économiste (MSc) et un analyste financier avec plus de 10 ans d'expérience dans le secteur bancaire suisse. Il dirige la gestion des investissements chez Selma et il est passionné par la recherche de meilleures façons d'investir pour tout le monde. Suivez-le sur LinkedIn pour obtenir des mises à jour régulières sur ce qu'il pense des marchés financiers.

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