Credit Suisse, marchés financiers et autres infos intéressantes
Le monde des banques s’est donné en spectacle ces dernières semaines : il y a eu d’abord la faillite de la Silicon Valley Bank, puis un véritable drame au cœur même de la Suisse. Nous avons rassemblé les questions fréquentes de nos membres pour t’aider à y voir plus clair sur la situation actuelle.
Questions et réponses
Nos membres se posent de nombreuses questions et ont des inquiétudes sur ce qui se passe actuellement sur le marché. Tu trouveras ci-après les réponses à tes questions les plus pressantes.
Avez-vous investi dans des actions Credit Suisse (CS) pour vos clients ?
Oui, indirectement au travers de l’ETF sur l’indice de performance suisse (SPI). Les actions Credit Suisse représentaient 0,74 % de cet ETF.
Quel était le pourcentage des actions CS dans mon portefeuille Selma ?
Dans un portefeuille Selma typique orienté sur la croissance, l’ETF SPI compte pour moins de 10 % des actions. Par conséquent, Credit Suisse représentait environ 0,04 % du portefeuille.
Sommes-nous dans une période de récession ou sur le point d’y entrer ?
Les plus grandes économies des pays industrialisés sont jusqu’à présent parvenues à éviter une récession, malgré de nombreux pronostics négatifs. Nous ne savons pas encore si les bouleversements financiers récents auront ou non un impact sur le climat économique.
Cela vaut-il la peine d’acheter des actions Credit Suisse maintenant ?
Puisque Credit Suisse a été racheté par UBS, les actions CS seront échangées contre des actions UBS à un taux fixe. Cela ne sert donc à rien d’acheter des actions CS, même si elles peuvent encore être négociables, sauf si tu penses que l’acquisition va échouer et que les actions de Credit Suisse s’en sortiront mieux que les actions UBS. En outre, tu devrais généralement chercher à répartir largement tes placements, c’est-à-dire à les diversifier. Le cas de Credit Suisse a clairement montré les risques de rendre ses investissements dépendants d’entreprises particulières.
Qu’adviendra-t-il de l’argent investi dans Credit Suisse ? Tout est-il perdu ?
L’argent investi dans les actions CS a subi une perte de 60 % en raison du rachat par UBS, mais n’est pas totalement perdu. La valeur restante sera échangée contre des actions UBS à un taux prédéterminé.
Est-ce que d’autres banques vont se mettre à battre de l’aile ?
La débâcle de Credit Suisse semble avoir assez peu de lien avec les problèmes encourus récemment par plusieurs petites banques régionales aux États-Unis. Cependant, il semble également clair que les perspectives de bénéfices de nombreuses banques sont affectées par les pertes au niveau des placements dans des obligations (en raison de la hausse rapide des taux d’intérêt depuis l’année passée). En fin de compte, il devrait être dans l’intérêt des banques centrales et des gouvernements de faire le nécessaire pour éviter une panique généralisée. En tous les cas, il est important de te rappeler que tes investissements en ETF ne sont pas propriétés de la banque dans laquelle ils sont déposés. Ils t’appartiennent en propre, à toi, investisseur ou investisseuse. Dès lors, même en cas de défaut bancaire, tes ETF ne seraient soumis qu’aux fluctuations du marché et continueraient d’exister sans subir de dépréciation par la banque dépositaire.
Pourquoi les détenteurs d’obligations AT1 subissent-ils une dépréciation totale et non les actionnaires ?
La réglementation en matière d’obligations AT1 a en fait autorisé les autorités suisses à exiger la dépréciation totale des investissements. Cette mesure a permis d’améliorer la stabilité financière de Credit Suisse, dans le cadre de l’effort public de soutien de la fusion entre UBS et Credit Suisse. Comme l’indique la FINMA, « en Suisse, les instruments AT1 sont conçus de telle sorte qu’ils sont amortis ou convertis en fonds propres de base durs avant que les fonds propres de la banque concernée ne soient complètement épuisés ou amortis. En raison de leur profil de risque et de leur conception en grosses coupures, les instruments émis publiquement par les grandes banques sont principalement détenus par des investisseurs institutionnels. »
Cela vaut-il la peine d’acheter des actions UBS maintenant ?
Il vaut généralement mieux investir dans un vaste ensemble d’entreprises que confier sa fortune au destin d’une seule société. L’ETF suisse utilisé par Selma renferme plus de 200 sociétés. UBS détient une part de 3,95 % dans cet ETF. Cela signifie que si tu investis avec Selma, tu investis également dans UBS, mais à moindre risque.
Selma a réduit l’impact de la crise Credit Suisse sur ton portefeuille
Selma est continuellement à la recherche de meilleurs produits pour s’assurer que les investissements de ton portefeuille sont bien répartis (ou « diversifiés »). Pas plus tard qu’en octobre dernier, Selma est passée à un ETF plus largement diversifié pour le marché suisse qui comprend maintenant plus de 200 entreprises, par rapport à 20 précédemment. Cela a entraîné de meilleurs rendements et a réduit encore davantage le poids de Credit Suisse dans les portefeuilles de nos client·e·s.
En outre, la fonctionnalité dynamique de métaux précieux de Selma a contribué de manière positive à la performance des portefeuilles. À ce jour, le prix de l’or a augmenté de 9 % depuis le 8 mars. Celui de l’argent a même augmenté de 15 %.
Ton argent est en sécurité chez Selma
Selma a des partenariats avec les banques Saxo Bank (Suisse) et VZ VermögensZentrum. Ton argent est assuré jusqu’à un plafond de 100’000 CHF dans les deux banques. De plus, tu possèdes toujours tes investissements : ils ne figurent pas dans le bilan d’une banque et ne sont donc pas affectés en cas de problèmes à la banque.
Selma investit généralement ton argent dans des ETF qui « répliquent physiquement » l’indice sous-jacent. En d’autres termes, cela veut dire que tu possèdes directement tes actions dans la société via les ETF. Les ETF dits « synthétiques », par opposition, utilisent une construction financière appelée « swap » pour reproduire les mouvements de l’indice sous-jacent. Selma n’utilise de tels ETF que dans les cas où leurs avantages l’emportent clairement sur leurs inconvénients.
Les avantages de la diversification chez Selma
Chez Selma, tu investis dans un portefeuille à diversification internationale. Cela veut dire que tes investissements sont répartis dans le monde entier et sont très variés : actions, obligations, investissements en capital, immobilier et métaux précieux.
Lorsque tu investis avec Selma, tu reçois un plan d’investissement personnalisé et un portefeuille qui prend en compte ta situation financière. Un portefeuille moyen typique peut être composé de 11 ETF (fonds indiciels cotés). Ceux-ci sont rentables et intelligents : ils te permettent d’investir dans de nombreuses choses en même temps. Dans un portefeuille Selma classique, cela équivaut à environ 1’700 sociétés et 14’000 obligations ! Dans les portefeuilles de durabilité de Selma, desquels sont exclues les sociétés qui ne passent pas la sélection, cela équivaut encore à 900 sociétés et 2’000 obligations.
Selma ne commentera pas chacune des crises majeures traversées par ces 1’700 sociétés dans vos portefeuilles. Mais, en tant que société de conseil financier numérique, nous souhaitons partager nos connaissances sur des informations d’importance comme l’évolution du paysage bancaire suisse et l’impact des changements sur tes investissements. 🇨🇭
Ne te laisse pas dominer par la frustration et l’impatience
Nous avons bien entendu observé une hausse des préoccupations, voire une certaine frustration, relatives à cette nouvelle période d’incertitude en ce moment sur les marchés financiers. Les ralentissements des marchés financiers des 18 derniers mois environ ont en réalité été moins intenses que beaucoup d’autres par le passé. Ce qui semble être à l’origine de ce malaise parmi certains investisseur·se·s est l’attente prolongée d’un rétablissement durable. La dernière fois que les marchés ont atteint leur apogée remonte à assez loin (15 à 20 mois), suivant le type de portefeuille.
Voici ce qu’écrit Morgan Housel dans son ouvrage La Psychologie de l’argent : « La volatilité est le prix à payer pour entrer. Le prix à remporter une fois à l’intérieur, ce sont de meilleurs rendements à long terme. » Autrement dit, cela signifie que tu pourrais comparer les marchés financiers à de nombreuses autres choses ou expériences de la vie dans lesquelles tu as un prix à payer d’abord pour pouvoir profiter de certains avantages plus tard.
Pourquoi devrais-je investir maintenant et conserver mes placements ?
De nos jours, certains commentateurs du marché n’hésitent pas à tirer des parallèles entre les turbulences récentes qui ont secoué plusieurs banques et la crise financière mondiale de 2008-2009. Si tu lis les articles publiés par Selma, tu sais que nous n’essayons pas de faire des pronostics sur l’évolution des marchés. Nous nous contenterons donc de te rappeler que même lors de la grosse crise financière de 2008-2009, cela a pris moins de 2 ans pour réaliser un profit sur des investissements dans un indice d’actions de sociétés bien diversifié, comme le S&P 500 aux États-Unis. Même dans le pire des scénarios, si tu avais fait travailler ton argent rien qu’un seul jour avant l’effondrement de Lehman Brothers*, tu aurais été dans le positif 2 ans et 3 mois plus tard.
*Remarque: Lehman Brothers était une grande banque d’investissement aux États-Unis. Sa faillite soudaine a déclenché l’une des pires crises financières mondiales de l’histoire.
Tu pourrais argumenter, à juste titre, que 2 ans, c’est long. C’est la raison pour laquelle nous recommandons toujours d’engager uniquement des fonds dans des investissements qui sont là pour durer 5 à 10 ans, voire plus.
Daniel Trum
Daniel est un économiste (MSc) et un analyste financier avec plus de 10 ans d'expérience dans le secteur bancaire suisse. Il dirige la gestion des investissements chez Selma et il est passionné par la recherche de meilleures façons d'investir pour tout le monde. Suivez-le sur LinkedIn pour obtenir des mises à jour régulières sur ce qu'il pense des marchés financiers.
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